Brave est un navigateur qui a le vent en poupe. Plusieurs raisons sont à l’origine de ce succès, dont la stratégie liée à la rémunération des utilisateurs, qu’ils soient des sites ou des internautes. Avec plus de 10 millions de convaincus, Brave risque de faire bouger les lignes. Essayons de comprendre pourquoi.
Un peu d’histoire
Brave a été conçu par Brendan Eich, qui était à l’origine de la création de Firefox et a créé le langage JavaScript. Le noyau du navigateur est basé sur Chromium, la version open source du navigateur Chrome de Google. Si le projet a été lancé en 2016, il aura fallu attendre quelques années de développement avant qu’il ne soit mature. Ainsi, après deux levées de fonds et des partenariats avec plusieurs sociétés, dont Qwant qu’il utilise par défaut en tant que moteur de recherche, Brave dépasse maintenant la barre des 10 millions d’utilisateurs actifs et obtient de très belles notes de satisfaction.
Pas de pub, pas de tracking.
La première des caractéristiques de Brave est de vous rendre anonyme lors de votre navigation. De manière native, le navigateur bloque tous les cookies et toutes les formes de tracking, ce qui vous évitera les collectes de données intempestives ainsi que le retargeting publicitaire. Brave bloque aussi toutes les publicités, que ce soit sur les sites internet que vous consultez ou sur la plateforme de vidéos Youtube. Pour aller encore plus loin, Brave vous propose d’utiliser une fenêtre de navigation privée, ou même de passer par TOR qui est embarqué directement dedans, vous évitant d’avoir à l’installer par ailleurs (pour le moment, seulement sur desktop). Il faut dire que la protection des données est très à la mode en ce moment!
La vitesse, argument de poids
Naviguer encore plus rapidement est un énorme argument. En évitant le poids important des publicités, cookies et autres trackings, Brave met de fait moins de temps à servir une page internet. C’est encore plus flagrant sur les sites de news qui voient ainsi leur temps de chargement divisé, selon les cas, par trois ou six, et jusqu’à 8 fois selon le site de Brave, vidéos à l’appui. Il écrase la concurrence composée de Chrome et Firefox.
Gagner de l’argent en navigant
C’est là la principale particularité de Brave. Le business Model tourne autour d’une cryptomonnaie, le BAT, pour Basic Attention Token. Sur une base de volontariat, vous pouvez accepter de participer au Brave Reward. En cas d’accord, des publicités déterminées par un machine learning local s’afficheront, et vous serez rétribué pour cela avec des tokens. Libre à vous de convertir ces tokens en argent ou de les redistribuer aux sites que vous visitez. Ces derniers peuvent alors créer un compte chez Brave (ils sont plus de 400 000 à ce jour) et récupérer leurs tokens, et donc monétiser leur site. Ceci est une superbe manière de pouvoir aider à la création des contenus que vous aimez véritablement. Si Brave poursuit sur cette croissance, il va sans dire que la publicité en ligne devra se penser de manière différente. Et les éditeurs ne seront plus dépendants de la présence ou non d’AdBlock côté utilisateurs.
Vous pouvez retrouver sur ce lien une analyse plus complète du navigateur Brave, avec des exemples de comparaison de temps de chargement, les possibilités de transfert de plugins Chrome ou de compte firefox ainsi que des détails sur la compatibilité de Brave.